Nous étions partis plusieurs jours avec une amie et son fils, moi et mes deux enfants, ainsi que deux de nos parents.
Il est difficile de dire que cela venait de l’un ou l’autre d’entre eux, mais nos enfants n’arrivaient pas à jouer ensemble plus de deux minutes sans que cela s’envenime, que l’un joue à faire peur à l’autre, et que l’autre réponde en criant ou en donnant un coup de pied !
J’ai pensé qu’offrir un Temps Particulier pourrait aider nos enfants à jouer ensemble et j’ai demandé à mon père de s’occuper à tour de rôle de l’un de ses petits-fils, de façon à pouvoir jouer avec l’autre sans être interrompus.
Mais lorsque le temps a commencé, le fils de mon amie s’est approché soit de mon père occupé avec l’un de mes fils, soit de moi avec mon autre fils et j’ai bien vu que nous allions difficilement pouvoir l’empêcher de nous interrompre.
Faire de la place pour le jeu
J’ai alors décidé de présenter le concept du Temps Particulier à mon amie et je lui ai expliqué que j’avais besoin de passer un moment en tête à tête avec chacun de mes fils. Avec sa mère, elle nous a donc rejoints dans le salon pour s’occuper de son fils qui de ce fait, a reçu sa première demi heure de “presque Temps Particulier”!
Cela paraît si simple, mais quelle joie et quelle détente pour moi une fois organisée, de pouvoir accorder toute mon attention à un de mes fils à la fois. Quel bonheur d’être proche et de suivre son jeu, là où sa créativité et son imagination l’emmènent, sans risquer d’être interrompus !
À trois ans et demi, mes garçons apprécient vraiment ces Temps Particuliers qu’ils appellent des “cinq minutes”, parce que souvent, c’est le temps qu’ils durent. A la fin de son Temps Particulier ce jour là, l’un d’entre eux a d’ailleurs dit tout content : “Ça c’était un long cinq minutes !” – surtout avec son papi…
L’effet positif de temps de jeu avec l’adulte
Après ce temps d’attention accordé à nos enfants, j’étais peut être la seule adulte à vraiment le remarquer, mais les trois enfants ont pu jouer ensemble ou à côté les uns des autres pendant quinze bonnes minutes. J’ai même observé quelques signes de coopération lorsque l’un acceptait volontiers de prêter le jouet qu’il avait apporté, ou qu’un autre acceptait de partager son jeu.
Bon, honnêtement, je ne vais pas dire que cela a duré l’après-midi entière car ils avaient certainement besoin de plus de connexion ou de décharger quelques tensions plus profondes, mais je considère qu’il y a eu une réelle amélioration dans la capacité des enfants à jouer entre eux, après ce Temps Particulier – ce qui n’était pas nécessairement le cas, même après avoir passé du temps à jouer avec eux, mais tous les trois ensemble.
Et pour ma part, j’ai savouré ces quinze minutes, à pouvoir discuter tranquillement avec mon amie, sans être interrompues nous aussi !
Pourquoi cela fonctionne :
Les enfants naissent avec le besoin de se sentir reliés aux adultes qui les entourent, en particulier leurs parents. Le temps passé en tête-à-tête permet d’établir ce lien, et comme l’adulte observe et interagit pendant que l’enfant prend l’initiative, la confiance et le contentement des enfants augmentent.
Pour aller plus loin avec Hand in Hand :
Découvre le pouvoir transformateur du Temps Particulier décrit dans l’approche parentale Hand in Hand et quelles règles suivre pour le proposer à ton enfant, en lisant Comment tirer les meilleurs bénéfices du Temps Particulier avec ton enfant [Checklist].
Nous sommes plusieurs formatrices certifiées Hand in Hand qui œuvrons à faire connaître cette approche auprès du public francophones ; n’hésites pas à te mettre en lien avec l’une d’entre nous !